Composés protecteurs dans le vin rouge

Les composés phénoliques dans le vin rouge pourraient être à l'origine de cette protection. Les flavonoides sont absents du vin blanc (avec l'exception du champagne) et peu abondants dans la bière (avec l'exception des bières brunes). Des études in vitro ont montré que ce sont ces molécules qui confèrent les propriétés de bloqueurs de radicaux (entités chimiques indésirables) et d'antioxydants. Ainsi elles peuvent protéger le cholestérol de type LDL (low density lipoprotein) de l'oxydation, le rendant moins athérogénique, un processus considéré comme étant à l'origine de nombreuses attaques cardiaques fatales (Biofactors 1997, 6:403-410), et aussi peuvent diminuer l'aggrégation des plaquettes qui est aussi un facteur liée aux maladies coronariennes.

L'effet protecteur pourrait être prolongé si le vin est bu durant le repas, étant ainsi absorbé plus lentement et pouvant conférer une protection contre certains des effets défavorables de la nourriture (J R Soc Health 1995, 115: 217-219).

En conclusion, une consommation modérée de vin rouge (un à deux verres par jour) aux repas contribue à une protection sur la santé cardio-vasculaire. Cependant comme le rapport risque/bénéfice varie d'un individu à l'autre, l'emploi d'alcool pour un but cardioprotecteur ne devrait pas être encouragé comme une mesure de santé publique. En effet une consommation excessive d'alcool peut en fait augmenter fortement la probabilité de maladie cardio-vasculaire, d'attaque cardiaque ????? et autre maladies graves.